Résumé
Août 1944. Paris sera bientôt libérée des nazis. Euphorie, panique et barbarie cohabitent sous l’écrasante canicule. Mais avant que ne tombe le rideau, plusieurs croient avoir encore un rôle à jouer, dont Francis Béard, un milicien féroce qui nourrit une obsession : tuer Albert Camus. Non seulement est-il l’auteur des textes les plus éloquents de la Résistance, mais il est selon Béard le seul écrivain à pouvoir faire ombrage à Louis-Ferdinand Céline, son idole.
Les choses ne se déroulent toutefois pas comme le milicien l’avait prévu et les Résistants enferment Camus dans une planque secrète. Ce dernier tente de continuer à écrire, mais la folie le guette entre les murs glauques de sa chambre décrépite… Désespéré, il en vient à nourrir sa propre obsession : joindre la lutte armée et tuer un homme, une expérience fondamentale, à ses yeux, afin d’être un bon écrivain. Mais force est d’admettre qu’il est meilleur pour tirer un coup que pour tirer du revolver.
Un chassé-croisé déjanté, sanglant, hilarant, brillant.
Jean Charbonneau
Né à Montréal, Jean Charbonneau a obtenu un baccalauréat en histoire et une maîtrise en bibliothéconomie avant d’aller...
Né à Montréal, Jean Charbonneau a obtenu un baccalauréat en histoire et une maîtrise en bibliothéconomie avant d’aller vivre aux États-Unis pendant...
Né à Montréal, Jean Charbonneau a obtenu un baccalauréat en histoire et une maîtrise en bibliothéconomie avant d’aller vivre aux États-Unis pendant presque vingt ans. Là-bas, il a...
Né à Montréal, Jean Charbonneau a obtenu un baccalauréat en histoire et une maîtrise en bibliothéconomie avant d’aller vivre aux États-Unis pendant presque vingt ans. Là-bas, il a étudié la création littéraire et a publié des nouvelles ainsi que de nombreuses critiques littéraires, et a travaillé comme bibliothécaire dans le milieu carcéral. Son deuxième roman, Tout homme ...
Né à Montréal, Jean Charbonneau a obtenu un baccalauréat en histoire et une maîtrise en bibliothéconomie avant d’aller vivre aux États-Unis pendant presque vingt ans. Là-bas, il a étudié la création littéraire et a publié des nouvelles ainsi que de nombreuses critiques littéraires, et a travaillé comme bibliothécaire...
Né à Montréal, Jean Charbonneau a obtenu un baccalauréat en histoire et une maîtrise en bibliothéconomie avant d’aller vivre aux États-Unis pendant presque vingt ans. Là-bas, il a étudié la création littéraire et a publié des nouvelles ainsi que de nombreuses critiques littéraires, et a travaillé comme bibliothécaire dans le milieu carcéral. Son deuxième roman, Tout homme rêve ...
Ce n’est pas La guerre et la paix, ni Crime et châtiment, ni – loin de là – Voyage au bout de la nuit. Mais Camus possède le talent pour écrire sinon un « grand roman », du moins un livre qui en fera la star des lettres françaises après la guerre. Si ça se trouve, il est en train de l’écrire, ce bouquin, peut-être une fresque qui se déroule dans le Paris de l’Occupation avec pour personnages principaux des résistants héroïques, un truc qui fera bander les lecteurs et les donneurs de prix littéraires dans un an ou deux. C’est pour cela qu’Albert Camus doit mourir.
Cet écrivain est l’antithèse de Céline, un intello de gauche qui sera vénéré alors que Céline, lui, sera vomi par tous les bien-pensants dès que les Allemands vont déguerpir. Il sera arrêté, jugé, cet homme extraordinaire. On va le calomnier, le rabaisser, le mettre au pilori, le traîner dans la boue comme le dernier des voyous. On lui épinglera un coeur en papier blanc sur la poitrine et on le fusillera. Ses livres seront déchiquetés, brûlés dans d’immenses autodafés ou fichés dans la Seine. Tout cela, j’en ai bien peur, est inévitable. Mais je veux être, d’une certaine manière, l’ange gardien de la postérité de Céline en éliminant Camus, en débarrassant la patrie de cet homme, cet imposteur, ce charlatan, ce nain littéraire et intellectuel en comparaison à Louis-Ferdinand Céline. Céline sera mort, mais au moins Camus ne pourra pas le supplanter une fois six pieds sous terre. Ça sera le geste le plus important de ma vie.