Résumé
Le cancer.
Un mot horrible, qui fait peur.
Pour mieux dompter, apprivoiser et haïr tout à la fois la tumeur maligne qui s’était incrustée dans son sein, l’auteure Dominique Demers a choisi de lui donner un nom : Igor.
Armée de son humour, énergisée par son amour du sport et du voyage, la dynamique et impatiente patiente a entrepris les traitements comme elle mène la barque de sa vie : en se lançant des défis, en osant rire de l’absurde et questionner l’intolérable. En acceptant, aussi, qu’il y a des jours gris.
Elle livre ici la chronique de cette période charnière, rédigée sous forme de courts billets parfois drôles et parfois déchirants : autant d’instantanés de moments clés, depuis cette sieste fatidique où elle a repéré la masse, le fameux et monstrueux Igor, jusqu’à l’orée de sa rémission. Car, en plus d’être un récit qui propose des réflexions éclairantes pour qui côtoie la réalité du cancer, c’est une histoire qui finit bien.
Dominique Demers
Dominique Demers a signé plus de 70 œuvres de fiction pour enfants, adolescents et adultes. Détentrice d’un postdoctorat en...
Dominique Demers a signé plus de 70 œuvres de fiction pour enfants, adolescents et adultes. Détentrice d’un postdoctorat en littérature jeunesse, elle a...
Dominique Demers a signé plus de 70 œuvres de fiction pour enfants, adolescents et adultes. Détentrice d’un postdoctorat en littérature jeunesse, elle a été journaliste à ...
Dominique Demers a signé plus de 70 œuvres de fiction pour enfants, adolescents et adultes. Détentrice d’un postdoctorat en littérature jeunesse, elle a été journaliste à L’actualité, enseignante à l’Université du Québec à Montréal, critique littéraire au journal Le Devoir, scénariste de longs métrages et conteuse à la télé de Radio-Canada.
Dominique Demers a signé plus de 70 œuvres de fiction pour enfants, adolescents et adultes. Détentrice d’un postdoctorat en littérature jeunesse, elle a été journaliste à L’actualité, enseignante à l’Université du Québec à Montréal, critique littéraire au journal Le Devoir, scénariste de longs métrages et conteuse...
Dominique Demers a signé plus de 70 œuvres de fiction pour enfants, adolescents et adultes. Détentrice d’un postdoctorat en littérature jeunesse, elle a été journaliste à L’actualité, enseignante à l’Université du Québec à Montréal, critique littéraire au journal Le Devoir, scénariste de longs métrages et conteuse à la télé de Radio-Canada.
Ce jour-là, je suis immédiatement tombée sur Igor. Le premier espace de peau que mes doigts ont palpé a révélé une masse claire. De la taille d’un raisin. Pas déshydraté. Bien en chair. J’ai su immédiatement, aussi sûr que le ciel est au-dessus de ma tête et le sol sous mes pieds, que c’était un cancer. On aurait dit une bille qui roulait sous mes doigts. Un truc clairement « pas rapport » comme disent les ados. Présence éminemment suspecte. J’ai aussitôt imaginé les six lettres clignotant en rouge fluo ultra lumineux partout autour de moi. C-A-N-C-E-R. Ce n’était pas la peur, ni l’imagination qui me guidaient. Ce que mes doigts palpaient était différent de tout ce que j’avais pu tâter à ce jour dans ces deux désespérants petits monticules qui me tiennent lieu de poitrine. Cette bosse-là n’avait clairement pas sa place dans mon sein. Un point c’est tout.
Je suis restée un long moment immobile. Tétanisée. Cette masse portait le nom de la maladie qui avait tué ma mère quand j’étais adolescente. Ça ne pouvait être autre chose. J’en étais convaincue. C’était trop évident, trop net, trop flagrant, même au simple toucher.
Je n’étais pas surprise. Je l’attendais depuis des années. J’étais étiquetée « patiente à très haut risque » depuis l’adolescence parce qu’en plus de ma mère, plusieurs de mes tantes et cousines avaient accueilli malgré elles cet intrus. C’était à mon tour, tout simplement. J’étais informée. Aguerrie. Prête pour le combat.
Malgré tout, j’ai éclaté en sanglots.