Téléchargement
Résumé
Jeff, en deuil de sa mère, ne se laisse pas abattre. Son surprenant sens de l’humour l’aide à surmonter l’épreuve. Ses amis Florence et Sébastien sont également là pour lui, même si c’est parfois difficile: Sébastien rêve de Florence en secret, mais elle semble plutôt en pincer pour Jeff… D’ailleurs, ce dernier va-t-il aussi bien qu’il le prétend? Que vient faire la grande Échalote dans le décor ? Chacun s’emballe, interprétant mal les agissements des autres, ce qui donne lieu à de savoureux quiproquos.
Pascale Gingras
Enseignante au primaire dans la région de Québec, Pascale Gingras met régulièrement en scène des personnages atypiques et ...
Enseignante au primaire dans la région de Québec, Pascale Gingras met régulièrement en scène des personnages atypiques et construit des histoires ...
Enseignante au primaire dans la région de Québec, Pascale Gingras met régulièrement en scène des personnages atypiques et construit des histoires d’amour et d’amitié réalistes ...
Enseignante au primaire dans la région de Québec, Pascale Gingras met régulièrement en scène des personnages atypiques et construit des histoires d’amour et d’amitié réalistes mais jamais simples. À l’image de la vie, les histoires qu’elle raconte sont teintées de drames, mais l’espoir se dessine toujours au bout du chemin.
Enseignante au primaire dans la région de Québec, Pascale Gingras met régulièrement en scène des personnages atypiques et construit des histoires d’amour et d’amitié réalistes mais jamais simples. À l’image de la vie, les histoires qu’elle raconte sont teintées de drames, mais l’espoir se dessine toujours au bout du ...
Enseignante au primaire dans la région de Québec, Pascale Gingras met régulièrement en scène des personnages atypiques et construit des histoires d’amour et d’amitié réalistes mais jamais simples. À l’image de la vie, les histoires qu’elle raconte sont teintées de drames, mais l’espoir se dessine toujours au bout du chemin.
Elle vient de poser son râteau et achève de remplir un sac de feuilles quand Sébastien apparaît.
— Seb ! T’as le look du gars qui s’en va faire une promenade dans le bois, toi! remarque-t-elle en souriant.
Jean, vieilles espadrilles, veste de coton ouaté dont il n’a pas remonté la fermeture. Elle a le goût d’aller passer ses bras autour de sa taille, entre son tshirt et le survêtement, de se blottir contre lui et… Quoi ? !
Ses fantaisies tournent au cauchemar lors qu’elle constate qui l’accompagne… L’Échalote.
Salut, dit-elle platement en secouant son sac pour y refouler les feuilles et sa déconfiture. Vous arrivez de chez Jeff ?
— Oui. Je viens voir si tu veux venir faire un petit tour avec nous, explique Sébastien en désignant le boisé. Euh… Jeff et moi on aimerait aller montrer la cabane à Frédérique.
Les nœuds qu’elle a faits dans le sac ! Presque aussi serrés que celui qui grossit dans son estomac. Sébastien la regarde anxieusement dans l’attente d’une réponse. Ils savent tous les deux qu’au fond, il n’a pas besoin d’elle pour se rendre là-bas; c’est une permission qu’il lui demande. L’inviter n’est qu’une façon de lui enrober le tout, de lui lancer de la poudre aux yeux.
Elle ne sait que trop bien pourquoi il veut aller dans le boisé avec l’Échalote…
— Alors, tu nous accompagnes ? On ne restera pas longtemps. Ça serait l’fun.
Le seul fun qu’elle pourrait avoir, ça serait si l’Échalote se prenait le pied dans une branche et s’affalait de tout son long, le visage dans la boue.
— Jeff vient aussi, complète-t-il. (…)
Florence ne demande donc aucune précision. (…)
Ses instruments se détraquent. Le menton haut, appuyée sur son râteau, elle crache :
— Vous me dérangez. J’écoute le chant des libellules. Ça vaut toujours mieux que de me promener dans le bois avec une dinde sans cervelle !
Puis, elle se tait. Pas qu’elle n’ait rien à ajouter – le venin monterait facilement, maintenant qu’elle a ouvert les vannes –, mais parce qu’elle lit sur le visage de Sébastien qu’elle en a déjà trop dit. La déception dans son regard, l’air affligé de Frédérique…
Ça lui inonde le ventre: le regret, le désarroi, la honte.
Et comme si ce n’était pas assez, Sébastien murmure d’un ton réprobateur :
— Florence…
Le prénom, qu’il utilise rarement sans le raccourcir, lui écorche les oreilles. (…) Dans la gorge de la jeune fille, le goût des larmes se mêle au parfum du gazon fraîchement raclé. C’est comme boire une tisane de feuilles mortes.