Résumé
L’histoire vraie du Glacier raconte comment un homme et son chien ont réussi à échapper à une fin effroyable, lors d’une tempête de vent, de pluie et de neige, sur un glacier aux crevasses infranchissables.
Inspirés de la vie de John Muir, ces récits d’aventures racontés par Marc Laberge se déroulent dans les grandes étendues sauvages des montagnes de l’Ouest américain. En racontant des événements marquants de la vie de ce grand naturaliste américain, l’auteur nous permet de saisir sa philosophie, sa vision de l’univers. Cet américain hors du commun, a passé sa vie à observer son environnement, à l’intérioriser et à transposer en mots, des sensations devenues perceptibles.
Marc Laberge est photographe, aventurier et conteur. Sillonnant les montagnes, les déserts, les glaciers, il parcourt à pied de grandes distances… sur les traces de John Muir. Les récits d’aventures réunis dans Le Glacier offrent le fruit de ses réflexions sur ce qui pousse les humains à grimper toujours plus haut et à risquer leur vie!
Marc Laberge est également l’auteur de Destins, recueil de contes publié dans la même collection.
Marc Laberge
Marc Laberge est conteur, photographe, conférencier, auteur, ethnologue... Fasciné par les gens comme par la nature, il...
Marc Laberge est conteur, photographe, conférencier, auteur, ethnologue... Fasciné par les gens comme par la nature, il parcourt le monde avec une grande...
Marc Laberge est conteur, photographe, conférencier, auteur, ethnologue... Fasciné par les gens comme par la nature, il parcourt le monde avec une grande soif d’aventures, de...
Marc Laberge est conteur, photographe, conférencier, auteur, ethnologue... Fasciné par les gens comme par la nature, il parcourt le monde avec une grande soif d’aventures, de réflexions et d’expériences intenses. Ses écrits aussi bien que ses photos ou sa parole lui permettent de transmettre son respect pour les différentes cultures et pour la nature. Auteur de nombreux recueils de...
Marc Laberge est conteur, photographe, conférencier, auteur, ethnologue... Fasciné par les gens comme par la nature, il parcourt le monde avec une grande soif d’aventures, de réflexions et d’expériences intenses. Ses écrits aussi bien que ses photos ou sa parole lui permettent de transmettre son respect pour les différentes...
Marc Laberge est conteur, photographe, conférencier, auteur, ethnologue... Fasciné par les gens comme par la nature, il parcourt le monde avec une grande soif d’aventures, de réflexions et d’expériences intenses. Ses écrits aussi bien que ses photos ou sa parole lui permettent de transmettre son respect pour les différentes cultures et pour la nature. Auteur de nombreux recueils de contes, Marc...
À mon grand ami John Muir
Pourquoi aller tout risquer quand je peux rester chez moi, bien assis dans la chaleur de ma maison? La vie! n’est-ce pas la seule chose que je possède vraiment? Pourquoi aller au loin tenter le sort, défier le destin? Peut-être pour chercher des satisfactions indéfinissables et dangereuses… Une sorte de passion sauvage de l’aventure me pousse toujours plus loin, toujours vers l’avant. Impossible de revenir sur ses pas après s’être enivré de liberté, après avoir vécu aussi proche de soi, aussi près de ses désirs, à faire autant partie de la nature… Plonger dans l’inconnu contient toujours sa propre satisfaction. Il faudra que je parte de nouveau. L’irrésistible attraction de l’aventure m’emportera toute ma vie.
Chapitre 1
Le glacier
Depuis quelques années, je préparais une expédition dans le but de réaliser un reportage photographique sur les glaciers, mais j’avais dû annuler ce projet à plusieurs reprises. Puis un jour, j’ai réussi à rejoindre une bande d’Amérindiens de la côte Ouest, en Alaska, des Tlingits, qui acceptaient que je les accompagne.
Sans trop savoir ce qui pouvait m’arriver, je me rendis au petit village de Sitka, situé à environ deux cents kilomètres d’une immense région couverte de glaciers, nommée aujourd’hui baie des Glaciers.
Personne ne m’attendait là-bas, j’arrivais comme un vagabond. La vie continuait tout doucement comme si je n’étais pas là. Je déposai mes bagages et lentement je me mis au rythme du village.
La première journée, on s’assoit, on cause de choses et d’autres, on remet des présents au chef, qui nous souhaite la bienvenue en nous offrant à son tour un présent. Le lendemain ou le surlendemain, on parle de l’expédition et on prépare tout le matériel requis pour ces quelques semaines de voyage. Souvent, c’est de cette manière que les choses se déroulent dans une communauté amérindienne.
Le jour du départ arriva enfin. Ce matin-là, le quai débordait d’une activité fébrile. Pendant que nous nous attardions aux vérifications de dernière minute, parents et amis nous disaient au revoir et nous adressaient leurs recommandations.
Les canots étaient pleins à ras bord, fin prêts à partir et à disparaître au loin dans cette nature encore sauvage des innombrables îles de l’Alaska, mais nous attendions avec impatience un ami qui avait insisté pour venir nous saluer.
Lorsqu’il arriva finalement, je remarquai qu’il était accompagné d’un jeune chien à l’allure enjouée et insouciante. Cet animal effronté grimpa sur mes bagages en les reniflant, fit trois ou quatre tours sur lui-même et se vautra confortablement dans mes vêtements en repliant lentement sa queue sur lui-même, l’air de dire : «Je suis ici chez moi et j’y reste!»
J’étais stupéfait par la rapidité de cette prise de possession territoriale et par le naturel de la conquête. Constatant que ce plan avait bel et bien été prémédité par mon «très attentionné» ami, je m’objectai vertement :