Résumé
Ève Paradis est enceinte à quatorze ans et demi. Entourée d’un père aimant et d’amis qui la respectent, elle éprouvera tout de même le vertige d’une profonde solitude devant cette décision où le compromis est impossible. Choisir d’avoir cet enfant… ou de ne pas l’avoir. Entre les deux, il n’y a rien… le vide.
Reynald Cantin
Après trente-cinq années d’enseignement du français au secondaire, Reynald Cantin se retire, en juin 2005, pour se consacrer...
Après trente-cinq années d’enseignement du français au secondaire, Reynald Cantin se retire, en juin 2005, pour se consacrer à ce qui constitue depuis...
Après trente-cinq années d’enseignement du français au secondaire, Reynald Cantin se retire, en juin 2005, pour se consacrer à ce qui constitue depuis plus de vingt ans son...
Après trente-cinq années d’enseignement du français au secondaire, Reynald Cantin se retire, en juin 2005, pour se consacrer à ce qui constitue depuis plus de vingt ans son passe-temps favori : l’écriture pour la jeunesse. Depuis 1985 en effet, inspiré par ses élèves et par ses propres enfants, l’auteur invente, un peu malgré lui, des histoires toujours audacieuses, parsemées de...
Après trente-cinq années d’enseignement du français au secondaire, Reynald Cantin se retire, en juin 2005, pour se consacrer à ce qui constitue depuis plus de vingt ans son passe-temps favori : l’écriture pour la jeunesse. Depuis 1985 en effet, inspiré par ses élèves et par ses propres enfants, l’auteur invente, un peu...
Après trente-cinq années d’enseignement du français au secondaire, Reynald Cantin se retire, en juin 2005, pour se consacrer à ce qui constitue depuis plus de vingt ans son passe-temps favori : l’écriture pour la jeunesse. Depuis 1985 en effet, inspiré par ses élèves et par ses propres enfants, l’auteur invente, un peu malgré lui, des histoires toujours audacieuses, parsemées de fantaisie...
Ce roman est dédié
à toutes les personnes
qui accompagnent aident
à vivre et laissent vivre
Chapitre 1
ON EST PAS DANS UN ROMAN
Vendredi 26 décembre
Aujourd’hui, il s’est pas passé grand-chose. Par rapport à hier c’était pas mal mort. La tempête s’est arrêtée aussi vite qu’elle avait commencé puis l’électricité est revenue. Tout est retombé dans l’ordre. Sauf que Christophe était fou comme la marde… ben… disons qu’il portait p’us à terre. C’est probablement à cause de ce qu’on a fait ensemble la nuit passée.
À tout bout d’champ, quand il me voyait, il lançait des cris d’Indiens. Puis il venait me donner des becs partout dans face. Il se retenait même pas devant papa. De toute façon, il aurait pas pu. C’était plus fort que lui. Un vrai fou. Il est amoureux, j’pense.
Mais une fois, quand il s’est mis à crier comme ça en réparant le garde-fou, papa l’a entendu, puis j’pense qu’il était pas content. Heureusement, il a pas dit un mot. Il a juste dit que le garde-fou allait être pas mal utile une fois réparé. Là, Christophe, il s’est concentré sur son clou. Il est drôle, Christophe, des fois. Surtout quand il le sait pas.
C’est comme hier justement, quand il avait ses grand yeux ouverts qui ont l’air de rien comprendre. Ça m’a tellement fait rire que j’ai manqué m’étouffer dans l’oreiller. Fallait surtout pas que papa se réveille, en bas. Mais Christophe arrêtait pas de regarder comme ça, devant lui, dans le vide. J’pense qu’il le faisait exprès, pour me faire rire. Je ris tellement mal.
N’empêche qu’hier… ben… j’ai fait l’amour avec lui. Voilà.
Ce qui était bien, c’était que j’avais pas peur de tomber enceinte. J’le suis déjà. Et encore moins d’attraper une maladie. Avec Christophe, y a pas de danger pour ça. Mais à matin, a fallu que j’le pousse dans le corridor. Si je l’avais pas mis à la porte, j’pense qu’il serait resté là toute la journée. Il voulait plus me laisser tranquille, puis je m’endormais tellement. En fin d’compte, il est …