Résumé
• Des récits remplis d’émotions, qui sauront toucher même les cœurs les plus endurcis.
• Un livre de la collection Titan, destiné aux jeunes de 14 ans et plus.
Sept récits racontent la vie d’enfants d’aujourd’hui aux prises avec des situations difficiles qui leur échappent : famille monoparentale, garde partagée, parent absent, solitude, adoption, etc. Ils pourraient en être bouleversés, malheureux. Alors ils inventent des palliatifs de leur problème et ils sont heureux.
La Marie-Lou de J’ai quatre maisons! philosophe sur sa chance de développer plusieurs facettes de sa personnalité grâce à ses continuels déplacements.
Dans Les inventions de Papi, son papa n’étant plus là, la petite Ambre se réchauffe le cœur auprès de son Papi bricoleur, qui devient son géant, son arbre.
Rosalie, La jardinière de la rue Roy, rêve d’un monde meilleur et y participe à sa manière en modifiant son paysage.
Isabelle, fille unique, développe, dans L’île, des liens chaleureux avec sa famille, son clan.
Max apprivoise la tendresse en se faisant le protecteur de Maude, Sa petite sœur adoptive, tombée dans sa vie par un matin d’hiver.
Pipou est bien seule En ce jour de ses douze ans. Aussi écrit-elle à son père absent pour adoucir sa peine.
Dans Mon problème, Maryse croit son horizon bouché par une montagne et découvre le bonheur de se sentir bien dans sa peau.
Et, surtout, ces enfants nous disent qu’ils sont heureux.
Clo Morin
Clo Morin aime raconter, tout simlement. Elle écrit surtout des textes courts pour les jeunes : contes, récits, nouvelles....
Clo Morin aime raconter, tout simlement. Elle écrit surtout des textes courts pour les jeunes : contes, récits, nouvelles. Détentrice d’un baccalauréat...
Clo Morin aime raconter, tout simlement. Elle écrit surtout des textes courts pour les jeunes : contes, récits, nouvelles. Détentrice d’un baccalauréat par cumul de certificats à...
Clo Morin aime raconter, tout simlement. Elle écrit surtout des textes courts pour les jeunes : contes, récits, nouvelles. Détentrice d’un baccalauréat par cumul de certificats à l’U.Q.A.M., dont un en animation culturelle, elle travaille à la Bibliothèque municipale de Saint-Bruno-de-Montarville, où elle a animé, durant plusieurs années, l’Heure du conte pour les petits, et les...
Clo Morin aime raconter, tout simlement. Elle écrit surtout des textes courts pour les jeunes : contes, récits, nouvelles. Détentrice d’un baccalauréat par cumul de certificats à l’U.Q.A.M., dont un en animation culturelle, elle travaille à la Bibliothèque municipale de Saint-Bruno-de-Montarville, où elle a animé, durant...
Clo Morin aime raconter, tout simlement. Elle écrit surtout des textes courts pour les jeunes : contes, récits, nouvelles. Détentrice d’un baccalauréat par cumul de certificats à l’U.Q.A.M., dont un en animation culturelle, elle travaille à la Bibliothèque municipale de Saint-Bruno-de-Montarville, où elle a animé, durant plusieurs années, l’Heure du conte pour les petits, et les rencontres...
Chapitre 1
La chance de Marie-Lou
Certains n’iront pas par quatre chemins pour vous épater. Ils se mettront en quatre pour vous faire la preuve par les quatre opérations mathématiques que le chiffre quatre marque votre destin votre vie durant. Ils prendront une feuille à quatre angles droits, délimiteront sur les quatre côtés les quatre points cardinaux, tireront des flèches aux quatre vents et vous dessineront les quatre saisons, les vôtres et celles de Vivaldi. Ou bien ils seront tirés à quatre épingles pour vous parler entre quatre yeux et vous aurez la chance d’un trèfle à quatre feuilles s’ils s’arrêtent avant la semaine des quatre jeudis. Ils iront même jusqu’à vous prédire l’avenir grâce aux quatre couleurs d’un jeu de cartes, vous assurant que votre destinée battra quatre as. Vous en tomberez les quatre fers en l’air et devrez recourir aux quatre fleurs du pharmacien, la mauve, le coquelicot, le bouillon blanc et la violette, pour vous remettre sur pied. Quant à moi, je ne vais pas couper les cheveux en quatre pour vous épater, je n’ai qu’à me raconter.
Car moi, j’ai quatre maisons.
Ce n’est pas que je sois riche, au contraire. Mes quatre maisons pourraient bien être une seule que j’en serais tout heureuse. Mais du fait qu’elles sont quatre, elles donnent à mes jours des couleurs variées et à mon cœur, des amours partagés en grand nombre.
La première est celle où j’habite avec ma mère: une grande maison de ville, divisée plus ou moins adroitement en quatre logements dont nous habitons le premier étage. Un grand escalier occupe le centre, éclairé par un puits de lumière. La porte s’ouvre en tirant sur une corde d’en haut «Bonjour!». Les pièces font la ronde autour de ce grand trou, si bien que chez ma mère je tourne en rond, c’est obligatoire.
Ma chambre est immense. Deux grands garde-robes me servent de maison de poupées ou de salon de lecture, c’est selon. Je peux y demeurer enfermée des heures, au grand désespoir de ma mère qui prétend qu’il n’est pas sain de s’isoler de la sorte. Je suis si bien dans cette solitude et cette tranquillité. Je suis à l’abri, rien ne peut m’atteindre. Parfois j’y lis à haute voix, ou je chante rien que pour moi. Cet univers m’appartient: ma maison dans la maison où j’apprends à grandir sans bruit, au rythme des pages de mes livres d’images.
