Résumé
• Traduction de Michèle Marineau.
• La version anglaise de ce livre, Pick-Up Sticks, a remporté le Prix du Gouverneur général du Canada en 1991.
• Un livre qui regorge d’humour et d’émotions, qui décrit sur un ton simple et intime le quotidien pourtant difficile des familles monoparentales.
• Dans un style chaleureux et émouvant, Sarah Ellis aborde avec sensibilité des sujets souvent sérieux, qui rappellent avec justesse les peurs de l’enfance.
Polly avait l’impression de se trouver devant un château de cartes, qu’on peut détruire d’une chiquenaude et oublier aussitôt. Sa mère venait de lui annoncer que la maison dans laquelle elle avait grandi et qu’elle aimait tant allait être démolie pour construire des condominiums. Les documents étaient signés : elles avaient deux mois pour quitter les lieux.
Déménager? Mais où? Plus les jours passaient, plus l’inquiétude de Polly augmentait. Après un mois de recherches infructueuses, et malgré l’optimisme inébranlable de sa mère, une évidence s’imposait : les logements à la fois convenables et abordables étaient rares, pour ne pas dire inexistants. Si seulement sa mère avait un travail qui lui assurait un revenu raisonnable et régulier!
Et puis, pourquoi avait-elle choisi d’avoir un enfant hors des liens du mariage? Polly rêvait d’avoir une vraie famille, qui vivrait dans une vraie maison. Elle ne pouvait s’empêcher de reprocher à sa mère la situation précaire dans laquelle elles vivaient. Acceptant l’invitation de son oncle à venir habiter chez lui, avec sa famille, Polly découvrira petit à petit une vie luxueuse qu’elle n’aurait jamais cru connaître un jour. Sera-t-elle plus heureuse pour autant?
Sarah Ellis
Sarah Ellis demeure à Vancouver où elle exerce le métier de libraire, en plus d’être journaliste au magazine Horn Book....
Sarah Ellis demeure à Vancouver où elle exerce le métier de libraire, en plus d’être journaliste au magazine Horn Book. L’auteure s’est vu attribuer...
Sarah Ellis demeure à Vancouver où elle exerce le métier de libraire, en plus d’être journaliste au magazine Horn Book. L’auteure s’est vu attribuer le prix Sheila A. Egoff...
Sarah Ellis demeure à Vancouver où elle exerce le métier de libraire, en plus d’être journaliste au magazine Horn Book. L’auteure s’est vu attribuer le prix Sheila A. Egoff Children’s Book pour sa première publication, The Baby Project. La version anglaise de Comme un château de cartes, Pick-Up Sticks, a remporté le Prix du Gouverneur général du Canada en 1991. Michèle Marineau,...
Sarah Ellis demeure à Vancouver où elle exerce le métier de libraire, en plus d’être journaliste au magazine Horn Book. L’auteure s’est vu attribuer le prix Sheila A. Egoff Children’s Book pour sa première publication, The Baby Project. La version anglaise de Comme un château de cartes, Pick-Up Sticks, a remporté le Prix...
Sarah Ellis demeure à Vancouver où elle exerce le métier de libraire, en plus d’être journaliste au magazine Horn Book. L’auteure s’est vu attribuer le prix Sheila A. Egoff Children’s Book pour sa première publication, The Baby Project. La version anglaise de Comme un château de cartes, Pick-Up Sticks, a remporté le Prix du Gouverneur général du Canada en 1991. Michèle Marineau,...
Pour Melanie
Tous mes remerciements à Emily Bake-Paterson,
à qui je dois l’anecdote de l’appareil orthodontique perdu,
et à David January, qui apprécie les blagues à répétition.
Chapitre 1
«Polly! Va chercher Lionel, veux-tu? Les pithécanthropes sont encore en train de fumer dans le garage!» Polly s’écarta de la table où elle était occupée à tamponner des dates de retour et s’approcha du comptoir principal. «Qu’est-ce qui se passe? demanda- t-elle. —Sens.»
Mavis cessa un instant de dactylographier à toute vitesse une carte de bibliothèque et renifla bruyamment.
«Odeur de cigarettes. Les primates sont encore en train de fumer en bas, et le détecteur de fumée va se déclencher d’une minute à l’autre. Trouve Lionel pour qu’il descende chasser les intrus.»
Polly se faufila entre les chariots chargés de livres jusqu’au local du concierge. La porte fermée était tapissée d’avis, d’affiches et de pensées inspirantes. L’ensemble formait une espèce de patchwork bigarré.
«Boutique Sérénité: Cristaux neufs et usagés» «Fini l’accrochage: décrochez!» «Cours de massage avancé (méthode Rolf)» «Vivothérapie – Anciennement Rebirth intégratif»
Un avis écrit à la main était suspendu à la poignée: «Je suis en quête du rien qui se trouve au-delà de tout. Veuillez respecter mon espace physique et spirituel.»
Polly retourna au comptoir.
«Sa porte est fermée, Mavis. Je crois qu’il est encore en train de méditer.
—Aide-toi, et les vaches seront bien gardées. Remplace-moi, veux-tu? Désolée, monsieur Redmond.» Mavis adressa un sourire au vieil homme qui venait de poser sur le comptoir de prêt des livres sur les plantes d’intérieur. «Je vais les chasser moi-même.»
Après avoir tamponné les livres de M. Redmond, Polly discuta avec lui de son problème d’acariens jusqu’au retour de Mavis. «Ils ont décampé juste à temps. Il y avait encore de la fumée dans l’air, mais aucun pithécanthrope. Au moins, nous avons réagi avant l’alarme. Bonté divine! Vous avez vu l’heure? Il faudrait penser à ranger.» Mavis donna deux vigoureux coups de sonnette et lança d’une voix forte: «Fermeture dans dix minutes!» Elle se tourna ensuite vers Polly. «Il est temps de nettoyer les dégâts.»
Polly poussa un chariot entre les rangées, récupérant les livres abandonnés et les sacs de chips froissés, et balayant les rayons du regard afin de repérer les bêtises les plus évidentes. Quelque chose était coincé derrière les livres de cuisine au micro-ondes. Sexe et Ados. Polly rapporta le livre dans la section 600.