Résumé
Arielle a onze ans, mais sent déjà son avenir se refermer sur elle, enserrer son corps obèse qui ne correspond pas aux canons de la beauté qu’incarnent sa mère et sa sœur. Élevée dans un milieu privilégié où l’apparence fait loi, privée depuis peu du soutien de sa grand-mère, sa seule véritable alliée, elle se gave de nourriture pour combler le vide de plus en plus grand qui l’envahit.
Dans sa bouche, les phrases chipées aux adultes qui oublient trop souvent sa présence prennent un tour grinçant ; les morales à l’eau de rose des films dont elle se régalait avec Mamie tournent au vinaigre. Entre ses doigts potelés, l’archet du violoncelle tangue avec grâce, mais l’amour s’obstine à filer.
Que reste-t-il à espérer, quand on a comme elle le cœur gros ?
Dominique Bertrand
L’immense sensibilité de Dominique Bertrand de même que son regard aiguisé sur la tyrannie de l’image ont été raffinés...
L’immense sensibilité de Dominique Bertrand de même que son regard aiguisé sur la tyrannie de l’image ont été raffinés par ses années dans les...
L’immense sensibilité de Dominique Bertrand de même que son regard aiguisé sur la tyrannie de l’image ont été raffinés par ses années dans les milieux de la mode et des médias....
L’immense sensibilité de Dominique Bertrand de même que son regard aiguisé sur la tyrannie de l’image ont été raffinés par ses années dans les milieux de la mode et des médias. Mettant à contribution son expérience et sa fine plume, elle signait en 2010 son autobiographie Démaquillée, bientôt suivie des romans tour à tour drôles et poignants Le Pot au rose et Le Cœur gros.
L’immense sensibilité de Dominique Bertrand de même que son regard aiguisé sur la tyrannie de l’image ont été raffinés par ses années dans les milieux de la mode et des médias. Mettant à contribution son expérience et sa fine plume, elle signait en 2010 son autobiographie Démaquillée, bientôt suivie des romans tour à...
L’immense sensibilité de Dominique Bertrand de même que son regard aiguisé sur la tyrannie de l’image ont été raffinés par ses années dans les milieux de la mode et des médias. Mettant à contribution son expérience et sa fine plume, elle signait en 2010 son autobiographie Démaquillée, bientôt suivie des romans tour à tour drôles et poignants Le Pot au rose et Le Cœur gros.
C’est la récré. Je parviens à me distraire de la douleur causée par ma chute, même si un gros bleu violacé commence à s’étendre sur mon bras. On dirait une flaque de jus de raisin renversé sur une nappe. Ayoye donc ! s’écrie Geneviève en regardant la meurtrissure de plus près, alors que ce n’est pourtant pas ça qui me fait le plus mal. La vraie blessure est ailleurs, on dirait, dans une zone cachée mais sensible. Elle est comme une fêlure intérieure invisible à l’œil nu, qui donne soudain à mon rire le son faux et forcé d’une flûte désenchantée.