Résumé
Lorsque l’épouse du notaire Hart planifie l’avenir de ses quatre filles en âge de convoler, elle ignore l’ampleur du défi qui l’attend. De Jacinthe, au caractère austère, à Léonie, l’érudite, en passant par la libertine Nora et la timide Pauline, aucune ne se déclare prête à se marier. Membres de la haute société de leur village, les époux Hart décident qu’une saison de bals tenue à leur domicile, et où seraient invités les jeunes hommes bien nés de leur entourage, offrirait à leurs filles la perspective de dénicher un fiancé. Mais rapidement, des difficultés soulevées par les sœurs Hart menacent de faire échouer le projet de leurs parents.
Diane Lacombe
Née à Trois-Rivières, Diane Lacombe est la deuxième d’une famille de cinq filles. Elle étudie à l’Université Laval en...
Née à Trois-Rivières, Diane Lacombe est la deuxième d’une famille de cinq filles. Elle étudie à l’Université Laval en communication graphique –...
Née à Trois-Rivières, Diane Lacombe est la deuxième d’une famille de cinq filles. Elle étudie à l’Université Laval en communication graphique – cinéma – psychologie. Elle...
Née à Trois-Rivières, Diane Lacombe est la deuxième d’une famille de cinq filles. Elle étudie à l’Université Laval en communication graphique – cinéma – psychologie. Elle travaille à Montréal comme journaliste pigiste pendant une dizaine d’années avant de devenir conseillère en communications. On lui doit plusieurs romans historiques, dont la trilogie de Mallaig, saga...
Née à Trois-Rivières, Diane Lacombe est la deuxième d’une famille de cinq filles. Elle étudie à l’Université Laval en communication graphique – cinéma – psychologie. Elle travaille à Montréal comme journaliste pigiste pendant une dizaine d’années avant de devenir conseillère en communications. On lui doit plusieurs...
Née à Trois-Rivières, Diane Lacombe est la deuxième d’une famille de cinq filles. Elle étudie à l’Université Laval en communication graphique – cinéma – psychologie. Elle travaille à Montréal comme journaliste pigiste pendant une dizaine d’années avant de devenir conseillère en communications. On lui doit plusieurs romans historiques, dont la trilogie de Mallaig, saga médiévale...
Les quatre filles du notaire Hart et l'écriture de Diane Lacombe : une analyse, par Carole Massé, écrivaine
Après avoir exploré l’Écosse moyenâgeuse et la Nouvelle-France de l’époque des Filles du roi dans ses romans historiques précédents, Diane Lacombe choisit ici de s’arrêter dans un village de la rive sud de Québec au milieu du XIXe siècle. Sa recherche historique se fait minimale, car l’auteure vise d’abord à libérer son souffle de conteuse.
En 2022, Diane Lacombe veut sortir de la bulle médicale dans laquelle l’emprisonne un cancer. Oublier ce contexte de restrictions physiques, de chimiothérapie et de prises de médicaments. Elle désire jouer, se plonger dans une ambiance chaleureuse, légère, confortable. Écrire lui assurera ce bonheur immédiat.
Chaque année, elle relit l’œuvre de Jane Austen. Or, cette fois-ci, sa vue a baissé et l’œuvre d’Austen, imprimée à petits caractères dans l’édition qu’elle possède, lui est inaccessible. Alors, faute d’accéder à son écrivaine préférée, elle lui rendra hommage. À travers le microcosme d’une famille bourgeoise de 1850, dont la mère cherche un bon parti à ses quatre filles lors des bals qu’elle organise cet été-là, avec l’accord de son notaire de mari, l’auteure nous livre une facette bien québécoise du «marché matrimonial».
Pour mener son récit, Diane Lacombe adopte les dialogues, qu’elle a très peu utilisés dans ses œuvres antérieures. Dialogues vifs, pétillants grâce auxquels elle devient drôle, sarcastique. Pour la première fois de sa vie aussi, elle fait un plan de son histoire, élabore les six personnages principaux de la famille Hart (et les gens proches qui évoluent dans leur entourage), et décide de consacrer un chapitre à chacun des personnage principaux. Ensuite elle se met à la rédaction et fixe d’avance son rythme d’écriture : un chapitre par deux semaines, la rédaction prendra donc trois mois exactement.
Dans ce cadre précis qui structure histoire et personnages, avec ces règles fixes concernant le temps de la rédaction, l’auteure n’aura jamais goûté autant à la liberté et au plaisir d’écrire. Énergie et dynamisme parcourent le roman et transmettent aux lectrices et lecteurs la grande joie que prend l’auteure à mettre en scène son univers de fiction, son monde de filles à marier. Or, rappelons-nous que Diane Lacombe elle-même est la deuxième d’une famille de cinq filles! Des souvenirs de sa propre jeunesse hantent sûrement ces pages au rythme enlevant où se développent les liens si importants entre les sœurs à cette étape cruciale de leur vie.
Ce qui nous frappe le plus dans ce roman, c’est l’ironie constante dont l’auteure fait preuve en campant le couple Hart et sa progéniture. Elle veut s’amuser en cet été 2022, mais amuser aussi ses lectrices et lecteurs. Et elle se permet de rire de bon cœur des travers de ses personnages autant principaux que secondaires. Oui, elle ne se gêne pas pour montrer les faiblesses et défauts des uns et des autres, ce qui fait que le simple désir d’une mère de caser ses filles devient l’occasion de la révélation de secrets de famille jusque-là bien cachés, et de bien d’autres malentendus, déceptions, retournements de sentiments et de situation.
Mais l’auteure rit avec bienveillance, sans jugement, donnant aux êtres humains le droit à l’erreur et à la méconnaissance de soi dans leur poursuite toujours difficile du bonheur. Et en même temps, elle leur reconnaît les qualités qui remédient le plus souvent aux manques, car la famille Hart puise sans cesse dans ses ressources profondes d’affection et de solidarité pour faire face aux problèmes ou complications que chaque bal entraîne. Et la catastrophe appréhendée, à la fin de la saison de bals, se résoudra en autant de fins heureuses et gratifiantes pour les membres de la famille Hart.
Dans une écriture vivante, espiègle, comique, dans une cadence qui ne s’essouffle jamais, Diane Lacombe mène tambour battant l’histoire réjouissante de quatre filles à marier au milieu du XIXe siècle, au Québec.