Résumé
L’arrivée de douze familles de réfugiés colombiens bouleverse la vie d’un petit village québécois, Sault-au-Galant. Quelques mois plus tard, la disparition d’Emilio Mondragon, un petit Colombien âgé de 10 ans, avive les tensions entre les villageois et les nouveaux venus, tout en attisant de vieilles rancoeurs.
Accident ? Fugue ? Enlèvement ? Qu’est-il arrivé à cet enfant ? D’inquiétantes lettres anonymes brouillent les pistes. Au village, chacun a quelque chose à se reprocher et tout le monde finit par être suspect. Quant aux réfugiés, ils traînent un lourd bagage : victimes de la guérilla communiste, de groupes paramilitaires d’extrême droite… Et s’ils avaient affaire à d’anciens bourreaux ?
Isabelle Grégoire
Journaliste globe-trotteuse, Isabelle Grégoire a réalisé des reportages dans une quarantaine de pays. Collaboratrice aux...
Journaliste globe-trotteuse, Isabelle Grégoire a réalisé des reportages dans une quarantaine de pays. Collaboratrice aux magazines L’actualité et ...
Journaliste globe-trotteuse, Isabelle Grégoire a réalisé des reportages dans une quarantaine de pays. Collaboratrice aux magazines L’actualité et Châtelaine, elle a remporté...
Journaliste globe-trotteuse, Isabelle Grégoire a réalisé des reportages dans une quarantaine de pays. Collaboratrice aux magazines L’actualité et Châtelaine, elle a remporté plusieurs prix pour son travail. Avec ses trois romans, Sault-au-Galant, Fille de fer et Vert comme l’enfer, elle s’est imposée comme une voix forte du roman noir québécois.
Journaliste globe-trotteuse, Isabelle Grégoire a réalisé des reportages dans une quarantaine de pays. Collaboratrice aux magazines L’actualité et Châtelaine, elle a remporté plusieurs prix pour son travail. Avec ses trois romans, Sault-au-Galant, Fille de fer et Vert comme l’enfer, elle s’est imposée comme une voix forte du...
Journaliste globe-trotteuse, Isabelle Grégoire a réalisé des reportages dans une quarantaine de pays. Collaboratrice aux magazines L’actualité et Châtelaine, elle a remporté plusieurs prix pour son travail. Avec ses trois romans, Sault-au-Galant, Fille de fer et Vert comme l’enfer, elle s’est imposée comme une voix forte du roman noir québécois.
Je sens encore l’odeur de chair grillée qui flottait au creux de la vallée. Ni les larmes, ni les années, ni les kilomètres, n’ont jamais pu l’effacer de ma mémoire. Si j’en parle aujourd’hui pour la première fois, c’est dans l’espoir de me débarrasser enfin du relent poisseux de ces trois jours de cauchemar. Et de la culpabilité qui me colle au ventre mais que ni ma femme, ni mes enfants ne soupçonnent.
Moi, Victor Mondragon, 39 ans, originaire de la Colombie et réfugié au Québec depuis presque un an, je jure n’avoir aucune goutte de sang sur les mains. Mais j’avoue que ce à quoi j’ai participé, en ce terrible mois de février 1998, dans le village de Las Piedras, me rend tout aussi coupable.
Bien sûr, je pourrais dire que j’ai agi contre mon gré, qu’on ne m’a pas laissé le choix. J’ai d’ailleurs tenté de m’en convaincre, pour me donner bonne conscience, mais ça n’a fonctionné qu’un temps. La violence qui sévit dans mon pays natal depuis trop d’années n’excuse en rien mes gestes. C’est dans les circonstances exceptionnelles que les hommes se révèlent tels qu’ils sont : courageux ou lâches. Et je fais partie de la deuxième catégorie.