Résumé
C’est lorsque la maladie frappe qu’on réalise la fugacité de l’existence. Si Jules souffrait d’une horloge biologique détraquée dans Garage Molinari, cette fois, c’est tout son organisme qui refuse de rentrer dans le carcan étouffant d’un monde qui a perdu le sens des valeurs. Ce n’est qu’à force d’amour et de cures de beauté qu’il parviendra à refaire surface entouré de Joëlle et de Jérôme qui veillent au grain et qui s’efforcent, avec leurs amis, de remettre à l’avant-plan les choses essentielles de la vie.
Jean-François Beauchemin
Ce matin le vent est si doux que lorsqu’il vous frôle on dirait la main de quelqu’un qui vous veut du bien, disait-elle par exemple, en caressant la joue de mon frère. Quand on entendait ces choses ça faisait une petite mélodie aérienne dans la chambre, on avait peine à croire que les oiseaux puissent rendre malade le corps des gens, et pourtant mon frère était étendu entre les draps avec sa fièvre et une tourterelle dans le ventre.