Résumé
Voici une écriture singulière et inédite, à n’en pas douter l’une des plus originales des dernières années.
Tadoussac, 1939. Trois-Rivières, 1951. C’est entre ces deux villes, ces deux époques que Melville Parent, doux géant, chante sa triste ballade, mais bouche close. Du rêve de l’orphelin qui s’est achevé dans le drame à la rencontre de Laurence, pauvre fille habitée de voix qui lui ordonnent de se détruire, Melville cherche douloureusement un lieu habitable, un être à protéger. Employé de nuit à la Maison funéraire Chancel, Melville se lance à la recherche de Laurence, la fille de la maison, schizophrène, disparue dans la nuit glaciale où se superposeront son passé et son présent. La sauver, c’est lui-même se retrouver.
Drame familial, situations limites, personnages excessifs, obsessions destructrices, voici un roman sur l’intransigeance, mais aussi sur la force des désirs et des rêves.
Marie Gagnier
Marie Gagnier est née en Angleterre, de parents francophones. En 1991, elle publiait son premier roman, chez Québec Amérique, ...
Marie Gagnier est née en Angleterre, de parents francophones. En 1991, elle publiait son premier roman, chez Québec Amérique, Une île à la dérive.
Marie Gagnier est née en Angleterre, de parents francophones. En 1991, elle publiait son premier roman, chez Québec Amérique, Une île à la dérive.
Marie Gagnier est née en Angleterre, de parents francophones. En 1991, elle publiait son premier roman, chez Québec Amérique, Une île à la dérive.
Marie Gagnier est née en Angleterre, de parents francophones. En 1991, elle publiait son premier roman, chez Québec Amérique, Une île à la dérive.
Marie Gagnier est née en Angleterre, de parents francophones. En 1991, elle publiait son premier roman, chez Québec Amérique, Une île à la dérive.
Condamné à périr, déjà à genoux sur le fleuve, le jour offre sa nuque à la tempête. L’immense main de glace le décapite aussitôt. À la dix-septième heure, comme une preuve de cette exécution, le cadavre d’un homme arrive à la morgue. Ces jambes arquées. Melville Parent reçoit et prépare le corps en pensant à son père. Il a passé sa vie debout au pied d’une montagne, incapable de percer son horizon de granit. Le jeune employé de la MAISON CHANCEL essaie de se concentrer sur sa tâche : vider cet homme de son sang. La vision résiste, aussi entêtante que l’odeur du formol. Vaincu, il laisse grandir son père en lui.
