Résumé
Voici une formidable mise en abîme où l’auteure, dans une projection privée, orchestre la mise en scène de sa propre vie dans un montage serré et bien découpé impliquant des œuvres cinématographiques. Oui, on peut définitivement affirmer que le tout est arrangé avec « le gars des vues » dans ce récit. Tel que dans un travelling avant parfois interrompu par des retours en arrière, Réjane Bougé passe en revue les grands moments de sa vie pour notre plus grand bonheur de cinéphiles et de lecteurs en quête d’une histoire formidablement… mise en images!
Réjane Bougé
Après des études en littérature, Réjane Bougé est devenue journaliste et
animatrice d’émissions littéraires et...
Après des études en littérature, Réjane Bougé est devenue journaliste et
animatrice d’émissions littéraires et culturelles à la chaîne MF de...
Après des études en littérature, Réjane Bougé est devenue journaliste et
animatrice d’émissions littéraires et culturelles à la chaîne MF de Radio-Canada. Elle a notamment...
Après des études en littérature, Réjane Bougé est devenue journaliste et
animatrice d’émissions littéraires et culturelles à la chaîne MF de Radio-Canada. Elle a notamment travaillé aux émissions Midi Culture et Littérature actuelle. Elle compte trois romans à son actif (L’Amour cannibale, 1992, La Voix de la sirène, 1994 et L’Année de la baleine, 1999) ainsi qu’un album...
Après des études en littérature, Réjane Bougé est devenue journaliste et
animatrice d’émissions littéraires et culturelles à la chaîne MF de Radio-Canada. Elle a notamment travaillé aux émissions Midi Culture et Littérature actuelle. Elle compte trois romans à son actif (L’Amour cannibale, 1992, La Voix de la sirène,...
Après des études en littérature, Réjane Bougé est devenue journaliste et
animatrice d’émissions littéraires et culturelles à la chaîne MF de Radio-Canada. Elle a notamment travaillé aux émissions Midi Culture et Littérature actuelle. Elle compte trois romans à son actif (L’Amour cannibale, 1992, La Voix de la sirène, 1994 et L’Année de la baleine, 1999) ainsi qu’un album pour les...
À la suite du visionnement de ce Miracle en Alabama, je me souviens avoir concocté à table une imitation très convaincante d’Helen Keller pour montrer à ma mère ce qu’aurait été sa vie avec une enfant infirme, ce qu’elle aurait dû supporter. Que n’était-elle soulagée que je sois intacte! Elle qui me sermonnait chaque jour pour mes marques de doigts sur le frigo, la poussière déplacée en secouant mes draps, les miettes répandues sur le tapis… Sa névrose domestique incluait aussi mon corps, lavé et frotté sans relâche. Comme si je n’avais été qu’une machine à fabriquer la saleté. Oui, la rage d’Helen était vivante à l’intérieur de moi, le film me le confirmait, je ne l’avais pas purgée. Cette rage se faufilait d’ailleurs dans mon nom, comme une ombre, Ré-ja-ne: il n’y avait qu’à déplacer les voyelles.
