Résumé
Jean-François Beauchemin a fait une entrée remarquée en littérature avec son premier roman : Comme enfant je suis cuit. Et comme dirait l’autre : « coucou me revoilou ». Car effectivement c’est Jérôme qui nous revient, dix ans plus tard. Mais vous pourriez très bien ne le connaître que maintenant… et puis être tentés de retrouver ses racines en lisant Comme enfant je suis cuit.
Sous ses apparences de légèreté, Garage Molinari s’intéresse à des questions fondamentales, les « grands thèmes » quoi : la vie, la mort, l’amour, l’amitié, et pourquoi pas Dieu? Et ce roman prouve une chose : il n’y a pas de nouveaux sujets, il n’y a que de nouvelles façons de les réinventer. Et voilà ce que Jean-François Beauchemin réussit de spectaculaire : nous donner une nouvelle vision du monde et un impressionnant « spectacle des choses », une fable ni ancienne ni moderne, sans âge, et qui cependant traite du temps qui passe.
Voici une histoire où les personnages pressentent au fil des jours, et chacun à leur façon, l’intermittente mais féconde proximité du bonheur.
Si vous ne lisez pas ce livre, vous en serez les seuls responsables…
Jean-François Beauchemin
Dehors l’été chauffait les trottoirs, et par la fenêtre ouverte on entendait parfois les cris des enfants du quartier qui jouaient dans des boîtes de carton devant les HLM. À ces voix se mêlaient celles des chiens qui sautillaient autour des gamins en essayant de comprendre les jeux des humains, mais qui au fond ne désiraient que leurs caresses. Sur les pelouses d’autres chiens faisaient la sieste, puis quand leurs rêves de chiens s’achevaient, ils se levaient et on voyait l’empreinte de leur physique qui restait un moment sur l’herbe. Ensuite le vent venait tout replacer. On regardait ça, on pensait un peu à la vie en général et on se demandait à la fin, qu’aurai-je laissé derrière moi?