Résumé
À travers cinq parties distinctes, à savoir « Entre eux », « Une petite fille de rien », « Cruautés », « Angoisses » et « Pensée du voyage », l’auteur jette un coup d’œil à la fois cynique et humoristique sur les travers de la vie contemporaine. Les récits qui constituent ce livre combleront ceux et celles qui aiment aller tant du côté de notre réalité que de l’imaginaire car, en chacun des 100 textes, c’est une facette de notre ère qui s’épanouit.
Hugues Corriveau
Docteur en études françaises - option création - de l’Université de Sherbrooke, Hugues Corriveau est professeur au...
Docteur en études françaises - option création - de l’Université de Sherbrooke, Hugues Corriveau est professeur au Collège de Sherbrooke depuis...
Docteur en études françaises - option création - de l’Université de Sherbrooke, Hugues Corriveau est professeur au Collège de Sherbrooke depuis 1973. Il signe des critiques de...
Docteur en études françaises - option création - de l’Université de Sherbrooke, Hugues Corriveau est professeur au Collège de Sherbrooke depuis 1973. Il signe des critiques de poésie à la revue Lettres québécoises (depuis 1990) et de roman (depuis l’an 2000) et il collabore à un grand nombre de revues tant québécoises qu’étrangères. Nombre de ses textes ont été traduits...
Docteur en études françaises - option création - de l’Université de Sherbrooke, Hugues Corriveau est professeur au Collège de Sherbrooke depuis 1973. Il signe des critiques de poésie à la revue Lettres québécoises (depuis 1990) et de roman (depuis l’an 2000) et il collabore à un grand nombre de revues tant québécoises...
Docteur en études françaises - option création - de l’Université de Sherbrooke, Hugues Corriveau est professeur au Collège de Sherbrooke depuis 1973. Il signe des critiques de poésie à la revue Lettres québécoises (depuis 1990) et de roman (depuis l’an 2000) et il collabore à un grand nombre de revues tant québécoises qu’étrangères. Nombre de ses textes ont été traduits en...
« Fontanelle », la petite fille dit le mot avec délice, « fontanelle et c’est mou et on voit au travers. »
Elle pousse sur le crâne de sa poupée qui résiste. Elle analyse la forme de crâne qu’a son bébé, mais sans les pensées dedans.
« Elle n’est pas vraie », elle dit, « pas vraie, avec le mou sur la tête, comme le petit frère. »
Quand elle touche, elle enfonce le doigt doucement pour savoir jusqu’où elle peut aller.
La mère ne devine pas encore la grave curiosité de la petite fille trop sage devant la maison de poupées. L’homme non plus, qui continue de peinturer une petite berceuse qui décorera la chambre minuscule.
La petite fille est si mignonne avec son service à thé et ses ronds de jambes et ses frivolités de biscuits aux amandes.
« Je voudrais voir dedans sa tête », elle murmure, « dedans comme de la glace à la vanille ».
Le père n’écoute pas vraiment les mots qui traversent les secondes, des pattes de mouche. La mère, elle, s’étonne de ce que le petit frère n’ait pas pleuré depuis bientôt une heure.