Résumé
Ce roman met en scène quatre femmes, quatre destinées marquées par l’héritage du passé : Simone Lambert (conservatrice au Musée de la Civilisation de Québec), Axelle Carnaval (petite-fille à peu près inconnue de Simone, spécialisée en génétique), Carla Carlson (écrivaine de l’Ouest canadien qui vient toujours terminer ses romans à Québec) et JE, la narratrice (employée subalterne de Simone et interlocutrice de Carla qu’elle rencontre quotidiennement à l’hôtel Clarendon). Pour chacune de ces femmes, les hiers ont quelque chose de significatif et viennent teinter leur existence. Leurs voix et leurs réflexions finissent par s’entrecroiser pour se terminer dans un exercice théâtral à quatre temps où les visions respectives de la vie se trouveront confrontées.
Nicole Brossard
Poète, romancière et essayiste, Nicole Brossard est née à Montréal en 1943. Depuis la parution de son premier livre en 1965,...
Poète, romancière et essayiste, Nicole Brossard est née à Montréal en 1943. Depuis la parution de son premier livre en 1965, elle a publié une trentaine...
Poète, romancière et essayiste, Nicole Brossard est née à Montréal en 1943. Depuis la parution de son premier livre en 1965, elle a publié une trentaine de titres. Deux fois...
Poète, romancière et essayiste, Nicole Brossard est née à Montréal en 1943. Depuis la parution de son premier livre en 1965, elle a publié une trentaine de titres. Deux fois récipiendaire du Prix du Gouverneur général pour sa poésie, elle compte parmi les chefs de file d’une génération qui a renouvelé la poésie québécoise dans les années 1966-1975. En 1991, le prix...
Poète, romancière et essayiste, Nicole Brossard est née à Montréal en 1943. Depuis la parution de son premier livre en 1965, elle a publié une trentaine de titres. Deux fois récipiendaire du Prix du Gouverneur général pour sa poésie, elle compte parmi les chefs de file d’une génération qui a renouvelé la poésie...
Poète, romancière et essayiste, Nicole Brossard est née à Montréal en 1943. Depuis la parution de son premier livre en 1965, elle a publié une trentaine de titres. Deux fois récipiendaire du Prix du Gouverneur général pour sa poésie, elle compte parmi les chefs de file d’une génération qui a renouvelé la poésie québécoise dans les années 1966-1975. En 1991, le prix Athanase-David, la...
J’ai rencontré Carla Carlson un soir de mars au bar de l’hôtel Clarendon. Depuis, nous nous rencontrons deux fois par semaine. Tous les deux ans, elle vient passer trois mois à Québec, quatre s’il le faut, pour terminer un nouveau manuscrit. Elle descend au Clarendon, demande une chambre avec mince filet de vue sur le fleuve. La même depuis dix ans. Elle parle admirablement le français et quand elle rit c’est encore mieux, chaque mot se transformant en paysage humide et lumineux. Je prépare soigneusement tous mes rendez-vous avec Carla Carlson.
Depuis notre première rencontre, elle n’a pas cessé de me contredire sur tout comme si c’était là une posture noble et philosophique qui aiguise le sens des responsabilités et de la convivialité. Mettre à mort un argument lui donne un plaisir qu’elle qualifie d’érotique. Certains soirs, elle sombre dans un mutisme inexplicable et cela toujours au moment le plus stratégique d’une conversation, c’est-à-dire quand tout semble enfin facile, intime et propice à un doux laisser-aller de paroles perméables à la métaphysique et à toute autre proposition qui honore la vie.