Résumé
• Un recueil d’anecdotes étonnantes qui retrace la petite histoire d’Expo 67.
• Un livre qui plaira à tous les nostalgiques des années 60.
• Le portrait d’une aventure sans pareille qui a marqué tout le Québec.
• Un livre événementiel qui coïncide avec les 30 ans d’Expo 67.
• Préface de Jean Drapeau.
La Petite histoire d’Expo 67 vous amène dans les coulisses d’un événement mémorable: l’Exposition universelle et internationale de Montréal. Depuis le début du projet en 1958, sa pénible gestation, ses périls, ses déboires, ses combats et éventuellement son triomphe, vous découvrirez les multiples facettes de cette grande aventure.
La naissance, les principaux artisans, la logistique pour recevoir des millions de visiteurs, la venue des grands de ce monde, l’Expo jours après jours, La Petite histoire d’Expo 67 est un récit truffé de souvenirs, d’anecdotes, de faits oubliés ou inconnus qui nous transportent au coeur de l’Expo et des années soixante qui l’ont vu naître.
Trente ans plus tard, Yves Jasmin nous livre ici un véritable reportage sur la préparation et la réalisation de cet événement marquant. Un livre à lire pour découvrir ou pour se souvenir : L’Expo 67, comme si vous y étiez.
Yves Jasmin
Yves Jasmin a oeuvré toute sa vie dans le domaine des communications. D’abord cinéaste à l’ONF, ensuite journaliste, il a...
Yves Jasmin a oeuvré toute sa vie dans le domaine des communications. D’abord cinéaste à l’ONF, ensuite journaliste, il a occupé subséquemment divers...
Yves Jasmin a oeuvré toute sa vie dans le domaine des communications. D’abord cinéaste à l’ONF, ensuite journaliste, il a occupé subséquemment divers postes au sein d’entreprises...
Yves Jasmin a oeuvré toute sa vie dans le domaine des communications. D’abord cinéaste à l’ONF, ensuite journaliste, il a occupé subséquemment divers postes au sein d’entreprises prestigieuses comme Air Canada, les brasseries Molson, Ford Canada et à la compagnie canadienne de l’Expo 67 où il était directeur général des relations publiques, de l’information et de la...
Yves Jasmin a oeuvré toute sa vie dans le domaine des communications. D’abord cinéaste à l’ONF, ensuite journaliste, il a occupé subséquemment divers postes au sein d’entreprises prestigieuses comme Air Canada, les brasseries Molson, Ford Canada et à la compagnie canadienne de l’Expo 67 où il était directeur général des...
Yves Jasmin a oeuvré toute sa vie dans le domaine des communications. D’abord cinéaste à l’ONF, ensuite journaliste, il a occupé subséquemment divers postes au sein d’entreprises prestigieuses comme Air Canada, les brasseries Molson, Ford Canada et à la compagnie canadienne de l’Expo 67 où il était directeur général des relations publiques, de l’information et de la publicité. Il fut...
Chapitre 1
La naissance
L’idée de tenir une Exposition universelle et internationale à Montréal est généralement attribuée au sénateur Mark Drouin qui est effectivement celui qui l’annonça à Bruxelles au cours de l’Exposition de 1958.
Mais le mérite initial en revient à un dénommé Barthe, publicitaire, organisateur et promoteur de foires et d’expositions un peu partout en province, qui, en décembre 1956, proposa au colonel Pierre Sévigny de marquer le centenaire de la Confédération cana-dienne par une grande Exposition internationale et universelle, du genre de celle de Bruxelles, qui était alors en préparation.
M. Sévigny était chargé par le premier ministre John Diefenbaker de travailler à la reconstruction du parti conservateur au Québec. Le colonel Sévigny écouta M. Barthe poliment, mais sans plus, et le remercia de son idée. Le soir même il raconta l’incident à sa femme Corinne, en exprimant quelques doutes. « Mais c’est une merveilleuse idée, dit-elle. Vous travaillez à recons-truire le parti conservateur au Québec et vous avez une côte énorme à remonter. Vous n’avez pas de programme sérieux, pas de promes-ses à faire et encore moins d’idées. Pourquoi ne pas retenir celle-ci ? Tout le monde y gagnerait, cela donnerait du travail à des tas de gens, le prestige de Montréal serait international… » Mme Sévigny, affectueusement appelée Clou par ses proches et par ses amis, pensait d’abord à Montréal à cause de la position québécoise de son mari, et sachant que Toronto avait déjà son exposition nationale depuis 1878.
Sévigny fut convaincu. Il en parla à Diefenbaker et celui-ci, à son tour, accepta l’idée.
« Mais, dit-il, il faut en parler à Duplessis. » Maurice Duplessis, le premier ministre autocrate du Québec, était heureusement un bon ami de Sévigny. Il accepta aussi l’idée, « mais, dit-il, il faut en parler à Drapeau, le maire de Montréal. »
Le colonel Sévigny rencontra le maire Drapeau.
« Même Jean Drapeau, nouvellement élu maire de Montréal, ne semblait pas, pour l’instant, très intéressé à l’Expo », dit Sévigny dans son livre Le Grand Jeu de la politique1. M. Drapeau avait d’autres chats à fouetter. L’idée rentra dans le sac et y resta.
En novembre 1957, le maire Drapeau fut défait par une poignée de voix et remplacé par le sénateur Sarto Fournier, libéral, mais quand même un très bon ami du premier ministre conservateur Diefenbaker et de Maurice Duplessis. Au cours des vacances de fin d’année 1957, Sévigny rencontra le maire Fournier et relança l’idée de l’Exposition. Le maire Fournier s’emballa. Maurice Duplessis proposa la formule qui prévalut plus tard, soit de faire financer l’Exposition à 50 % par le fédéral, 37 1/2 % par le provincial et 12 1/2 % par le municipal, ce dernier étant garanti par le Québec.
L’élection fédérale du 31 mars 1958 donna aux conservateurs une majorité écrasante. Sévigny fut élu député de la circonscription de Longueuil et nommé vice-président de la Chambre des communes.
Une nouvelle délégation fut préparée pour assister à la réunion du Bureau international des expositions (BIE), au cours de laquelle on allait déterminer où se tiendrait l’Exposition de 1967.
Le maire Fournier obtint de Diefenbaker que Sévigny fasse partie de la délégation fédérale qui comptait déjà le ministre William Hamilton et le sénateur Mark Drouin. Ottawa n’était pas très enthousiasmé par le projet de l’Exposition, surtout si celle-ci devait se tenir à Montréal. Mais la délégation partit quand même. C’est alors que le sénateur Mark Drouin joua un rôle de première importance.
Dès son arrivée à Paris, Sévigny prépara un discours qu’il devait présenter au Cercle gaulois à Bruxelles, où l’Exposition de 1958 battait son plein avec grand succès. Mais, au moment de son départ de Paris, Sévigny fut frappé d’une forte grippe et dut s’aliter. Il demanda au sénateur Drouin de le remplacer.
Drouin était président du Sénat et très représentatif. Sévigny lui dit de quoi il s’agissait et Drouin partit. Il s’acquitta de sa tâche, fut ébloui par l’Exposition et fut fier de dire que ce serait là une façon extraordinaire de marquer le centenaire de la Confédération en 1967. L’auditoire était plus important que prévu et l’impact médiatique fut très fort. Radio-Canada était là et le message fut bien reçu, comme on le verra plus tard.
La déclaration de Mark Drouin fit les manchettes d’un bout à l’autre du pays. À Montréal, Sarto Fournier et Charles Campeau, ancien urbaniste de la ville et député conservateur de Montréal-Saint-Jacques, appuyaient le projet, en même temps que la Chambre de commerce et d’autres associations communautaires. Le coup de départ était donné.